Faute de transparence du ministère de l’Education nationale sur les chiffres des refus d’instruire en famille, académie par académie, département par département et motif par motif, et ce malgré plus de 70 questions écrites posées par les députés aux différents ministres depuis 2 ans, voici les premières tendances des académies les plus restrictives partir de nos propres chiffres, soit 400 familles environ qui nous ont appelés à l’aide après un refus injustifié cet été. Ces chiffres, qui viennent compléter nos premières tendances publiées début juillet, appellent plusieurs commentaires.

 

Des académies qui s’illustrent dans le zèle administratif contre les familles en IEF
  • L’académie de Montpellier, cumulant 8,5% des refus au niveau national, s’illustre donc particulièrement cette année dans les refus injustifiés, en première position de notre palmarès, alors qu’elle était 10ème l’année dernière à ce même palmarès !
  • l’académie de Grenoble, 5ème l’année dernière, passe en 2ème position et reste donc dans le peloton de tête des académies les plus restrictives
  • l’académie de Clermont-Ferrand, en 25ème position l’année dernière, passe en 3ème position des refus
  • l’académie de Créteil a également remonté le peloton de 4 places !
  • l’académie de Strasbourg, qui était 13ème l’année dernière, devient 5ème
  • l’académie d’Aix-Marseille, passe en 6ème position alors qu’elle était 9ème l’année dernière
  • ces 6 académies se partagent malheureusement à elles seules 42% des refus d’autorisation d’IEF opposés aux familles dans toute la France (et 48% pour les 7 premières, donc pratiquement la moitié !)

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Les chaises musicales des académies

On constate également que les académies où il y a eu beaucoup de recours devant les tribunaux administratifs se sont assagies :

  • Versailles, passée de 1ère l’année dernière à 17ème pour la rentrée 2024-2025
  • Lyon, passée de 2ème à 11ème
  • Normandie, passée de 3ème à 12ème
  • Toulouse, passée de 4ème à 25ème (elle opposait alors plus 90% de refus aux demandes des familles).

Cela montre que les familles ont raison de se mobiliser devant les tribunaux, alors que seulement 50% d’entre elles déposent un premier recours administratif préalable et que seulement 60% de ces recours sont acceptés par les commissions des services académiques.

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L’IEF, une loterie nationale

Avec ces disparités selon les académies où se trouvent les familles, nous ne pouvons que constater que la nouvelle loi sur l’instruction en famille engendre une telle discrimination territoriale que les demandes d’instruction en famille sont devenues une véritable loterie nationale, ce qui est contraire à l’égalité, pour une loi qui était censée en défendre le principe.

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