Le Sénat vient de publier un rapport faisant le bilan, 3 ans après, de l’application de la loi séparatisme, mais rien ne vient étayer l’efficacité de cette loi, en particulier en ce qui concerne l’instruction en famille.
« Cette loi n’a pas fait peur aux islamistes », selon la sénatrice LR Jacqueline Eustache Brinio
Ce bilan montre que cette loi n’a pas atteint l’objectif escompté. A aucun stade, n’est démontrée l’efficacité des mesures comme l’interdiction déguisée de l’instruction en famille et les nouvelles modalités de fermeture administrative des écoles hors-contrat.
C’est encore la preuve que cette loi séparatisme n’a dangereusement réduit la liberté scolaire que sous le faux- prétexte d’une lutte contre le séparatisme islamiste.
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Le véritable objectif de cette loi était en fait de rejeter toutes les possibilités d’alternatives pédagogiques et scolaires, pour ne pas que soit rendue visible, avec davantage encore d’acuité, la crise majeure que traverse aujourd’hui l’Education nationale.
Plus de trois ans après, un tel bilan ne peut qu’alerter : plus que jamais, les ambitions du gouvernement se révèlent être des paravents.
Plus que jamais, nous devons refuser que nos libertés soient réduites à peau de chagrin, pour défaut, prétexte, et pour le plus grand malheur de l’ensemble des familles de France.
Sonia Backès, secrétaire d’État, l’a admis elle-même en étant auditionnée par les sénateurs : « La très grande majorité des enfants qui suivent une instruction en famille ne pose pas de problème. D’ailleurs, 100 % des enfants qui suivent une instruction en famille ont été contrôlés. » Et d’ajouter : « Les enfants qui suivaient une instruction en famille étaient auparavant au nombre de 67 000, ils sont aujourd’hui 53 000, soit 27 % de moins. » Cependant, elle annonce un chiffre de refus très en dessous du chiffre réel : « environ 10 % des demandes ont été refusées » : ce chiffre est en réalité de 39%, avec des académies qui refusent jusqu’à 90% des demandes.
On ne luttera pas contre le séparatisme islamiste en sacrifiant nos libertés, mais bien au contraire, en permettant aux parents, premiers et principaux éducateurs de leurs enfants, d’exercer leur responsabilité éducative et en permettant aux écoles, dans leur diversité, qu’elles soient publiques, privées, hors contrait ou à la maison, de répondre aux attentes variées et besoins différents de chaque enfant.
Dans le combat des nouvelles autorisations pour l’année 2024 2025 qui, cette fois-ci, concernent également les familles en instruction en famille dites « historiques », notre association Liberté éducation poursuit le combat.
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