Afin de vous faire votre propre opinion, voici notre baromètre spécial présidentielles !
Le 5 février 2022, les principaux candidats déclarés à la présidentielle ont reçu dans leur boîte aux lettres notre livre L’école à la maison, une liberté fondamentale, accompagné d’une lettre personnalisée leur demandant explicitement quelle est leur position officielle sur le sujet (voir ci-dessous).
La plupart des parlementaires qui ont soutenu notre liberté pendant le processus législatif et plusieurs hommes ou femmes politiques de premier plan ont également reçu notre livre et notre courrier. Nous publions donc notre baromètre de la présidentielle 2022 sur la position des candidats concernant la liberté fondamentale de l’instruction en famille.
Ce baromètre est mis à jour tout au long de la campagne présidentielle en fonction des réponses obtenues des candidats (dernière mise à jour : 2 avril 2022). Sa vocation est d’aider les nombreuses familles qui exercent cette liberté fondamentale de parents, premiers instructeurs de leurs enfants, dans le choix d’un candidat. Ce libre choix de l’instruction en famille est en effet à leurs yeux un critère primordial qui engage toute leur famille. Cela représente plus de 100.000 voix.
A noter : n’ayant pas obtenu ses 500 signatures, François Asselineau a été retiré de ce baromètre. Il avait pourtant inscrit noir sur blanc dans son programme le retour au régime déclaratif de l’instruction en famille, plus respectueux d’un régime de liberté.
Sources :
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- Cf la réponse de Nathalie Arthaud.
- Cf le programme du candidat Philippe Poutou : « scolarité pour tous, de la maternelle à l’université » (et non instruction pour tous) ; il demande également d’allonger le temps passé à l’école.
- Jean-Luc Mélenchon a annoncé vouloir abroger la loi séparatisme, cependant ses positions sur l’instruction en famille n’ont pas évolué. Ainsi, 8 jours après la décision d’Emmanuel Macron de vouloir interdire l’instruction en famille, le 10 octobre 2020, Jean-Luc Mélenchon déclarait au micro de Ruth Elkrief « je suis hostile à l’enseignement à domicile » (source) ; le 17 octobre, il déclarait aux micros de BFMTV, Huffington Post & Europe 1: « la soi-disant école à la maison et le hors-contrat, tout ça doit être interdit » (source Youtube -à 5min43) ; à noter que les députés LFI s’étaient abstenus à l’Assemblée concernant la suppression de l’article 21. Lors de son meeting de campagne du 20 mars 2022, le candidat campe sur ses positions en se redéclarant pour une « école unique, obligatoire » ; de plus, Clémence Guette, responsable du programme de Jean-Luc Mélenchon, L’Avenir en commun, précise le 29 mars à Mediapart que le candidat souhaite une école « gratuite, publique, laïque, obligatoire » (source : ici à 2 min). Enfin, le 30 mars 2022, il répond « non » à la question de France Inter « Faut-il assouplir les conditions de l’instruction en famille ? ».
- Cf twitt de Cédric Villani sur la position de Yannick Jadot (et l’article de France inter dans lequel ce dernier répond « non » à la question « Faut-il assouplir les conditions de l’instruction en famille ? ».)
- Cf point 19 de son programme : « Des moyens seront dégagés pour l’augmentation du temps scolaire » et lignes suivantes qui ne laissent guère de doute sur ses intentions en la matière
- Anne Hidalgo répond « non » à la question de France Inter « Faut-il assouplir les conditions de l’instruction en famille ? ».
- Cf la réponse de Valérie Pécresse à l’envoi de notre livre. Malheureusement, malgré de nombreuses prises de position des parlementaires LR en faveur de l’instruction en famille, encore très récentes, voici sa réponse à France Inter : « Le contrôle doit être renforcé sur tous ceux qui détournent le principe de l’éducation à domicile, je pense en particulier aux mouvances islamistes. » Les contrôles étaient déjà renforcés avant cette loi (y compris inopinés). De plus, il n’y a aucun lien entre l’instruction en famille et la radicalisation : ainsi que nous l’indiquions dans le livre que nous lui avons envoyé, L’école à la maison, une liberté fondamentale (lire notre lettre ci-dessous) les meilleurs chercheurs spécialistes en radicalisation de nos instituts de recherche, du CNRS à la Fondation de Recherche Stratégique jusqu’à l’Institut des Hautes Études du Ministère de l’Intérieur, tous confirment qu’aucun chiffre ne vient étayer cette thèse du radicalisme ; par ailleurs le dernier rapport de la Dgesco indique que seulement 0.09% de ces enfants instruits en famille font l’objet d’une injonction de rescolarisation et aucune pour radicalisation ou séparatisme (lire notre tribune au Figaro sur le sujet).
- Réponse par mail puis au téléphone de son équipe (en résumé avant d’autres précisions) : « Jean Lassalle a soutenu à l’Assemblée le libre choix des familles, il s’est opposé à cette mesure liberticide qui n’avait pas sa place dans ce projet de loi, le gouvernement prenant le problème à l’envers. C’est un droit constitutionnel et les familles qui ont fait choix respectent tout à fait les valeurs de la France, ils le font parce que leurs enfants en ont besoin : enfants hors système, harcèlement, problèmes de santé… La France devrait être reconnaissante envers ces familles et les soutenir. Elu président de la République, Jean Lassalle revient sur cette mesure pour revenir au régime déclaratif avec des contrôles réalisés dans les respects des familles et des engagements pris de part et d’autre. »
- Cf la réponse de Nicolas Dupont Aignan reçue le 7 mars suite à l’envoi de notre livre
- Voir la réponse qui nous a été faite suite à l’envoi de notre livre. Eric Zemmour répond « oui » à la question de France Inter ‘Faut-il assouplir les conditions de l’instruction en famille ? » ; le 2 avril, le responsable du programme Education du candidat nous précise par e-mail : « La position d’Éric Zemmour est claire : il faut revenir à la situation antérieure à la réforme imposée par le gouvernement Macron, qui prend pour prétexte fallacieux le terrorisme islamique (alors que les assassins islamiques sont presque tous passés par l’école publique). Liberté sera laissée aux familles souhaitant pratiquer l’IEF. En contrepartie, les contrôles seront fréquents et rigoureux, et les évaluations seront régulières et effectuées de façon sérieuse et approfondie. Les dérives et les résultats trop faibles mèneront à l’obligation de scolarisation. »
- Page 10 du programme de Marine Le Pen concernant la famille : « L’attachement au principe constitutionnel de la liberté conduira à renforcer la liberté d’enseignement et notamment l’enseignement en famille, liberté qui a été particulièrement retreinte par la loi sur le séparatisme » ; par ailleurs, elle écrit le 26 mars à l’un de nos contacts : « je remettrai bien évidemment le système déclaratif, je m’étais opposée au régime d’autorisation ».
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Exemple de lettre envoyée avec le livre
(ici, celle à Mme Valérie Pécresse)
Pour aller plus loin :